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Les tiers-lieux

Cet article a été rédigé par :

Aurélia Haegeli, Valérie Radou, Marie Tardieux et Camille Vannier

dans le cadre du Master IFUNO 

Espace de travail et de formation de demain?

Tiers-lieux, foodlab, living lab, fab lab, friche culturelle, café associatif, espace de coworking … Il existe de nombreuses dénominations possibles pour parler des tiers-lieux.  Cette notion englobe des espaces aussi divers que des coworking spaces (espaces de travail collaboratifs), des fablabs (laboratoires de fabrication), des techshops (espaces rendant accessible tout un ensemble d’outils) ou encore des hakerspaces (espaces permettant le partage de ressources et de savoirs souvent du domaine de l’informatique). Avec la démocratisation des nouvelles technologies entamée au début des années 2000, de nouvelles formes d’espaces publics regroupés sous le vocable de « tiers-lieux » sont apparues. Ainsi, nous allons retracer l’historique des tiers-lieux et tenter d’en donner une définition. Nous nous intéresserons aussi plus particulièrement aux tiers-lieux éducatifs notamment grâce au témoignage de Christophe Noullez. Enfin, nous verrons en quoi les tiers-lieux éducatifs sont une innovation dans le domaine de la formation.

Les tiers-lieux en 7 min 30

 

Dans cette vidéo, des professionnels du numérique qui ont essayé de rendre leurs explications les plus simples et intelligibles possible vont vous expliquer ce qu'est un tiers-lieu.

Vidéo réalisée par la Coopérative Tiers-Lieux avec le soutien de la Fondation Orange

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Une vision propre à chacun

Les tiers-lieux vivent grâce à la communauté qui les anime, ils sont portés par un projet commun des acteurs, c’est pourquoi il est très difficile d’en donner une seule et unique définition. La définition n’est pas figée et elle semble pouvoir évoluer dans le temps.

Ce qui caractérise un tiers-lieu éducatif est, en plus des éléments communs aux tiers-lieux, son objectif de formation. Le tiers-lieu éducatif étant une sous catégorie, il n’existe pas non plus de définition unique le concernant. Nous retiendrons cependant un esprit d’ouverture, de communauté ou de configuration sociale qui se crée autour du tiers-lieu. Il peut prendre plusieurs formes, plus ou moins coûteuses, mais a trois buts principaux:

  • l’ouverture de l’école

  • la production d’une documentation pour faire des communs de la connaissance

  • mettre en place des projets interdisciplinaires collaboratifs

Un espace reconnu

Si le terme « tiers-lieu » est un terme récent qui indique la mise en commun d’un espace à un tiers ; si ces deux mots assemblés désignent un endroit, un lieu occupé par des individus, il est seulement employé depuis les années 2000 au travers de l’usage même de cet espace.  Les écrits ne permettent pas de retrouver l’utilisation de ce mot dans la littérature. En revanche, les écrits nous permettent d’analyser au travers des textes et des poèmes les plus anciens, que ce lieu était déjà utilisé alors même que sa définition n’existait pas.
Homère dans L’Iliade décrit le tiers-lieu, la cabane d’Eumée, à Ulysse comme un lieu neutre, lieu de refuge où le dialogue apparaît entre le monde des dieux, celui des morts et celui des vivants. Il permet à Télémaque, fils d’Ulysse, de connaître la vérité sur son identité.
Le tiers-lieu est donc au sens premier et littéral un espace reconnu par tous, un espace identifié par les autres, par les tiers pour communiquer, travailler, collaborer, se socialiser dans une tâche à réaliser, qu’elle soit individuelle ou collective.

« Il y a seulement deux sortes de gens vraiment fascinants : ceux qui savent absolument tout et ceux qui ne savent absolument rien »

Oscar Wilde

Un espace partagé

D’ores et déjà, à la lecture d’articles et de recherches, nous pouvons définir le tiers-lieu, comme un lieu reconnu et défini mais aussi comme espace partagé pour permettre dialogue, discussion, travail collaboration et partage.  Les termes : « troisième place et troisième lieu » sont donnés en sciences des bibliothèques pour caractériser l’évolution des services mêmes des bibliothèques face à leur désertification. Au cours des années 2000, le terme se diffuse par des publications électroniques dans un contexte politique de développement en faveur du télétravail et de l’entrepreneuriat numérique. Il s’agit alors d‘une innovation territoriale. Le tiers-lieu devient un lieu social. Edward Soja, professeur émérite à l'Université de Californie à Los Angeles  définit le tiers-espace comme une manière différente d’envisager le rapport entre réel, social et imagination ». C’est en effet un espace où les usagers se retrouvent pour un intérêt individuel ou collectif, dans une problématique que le tiers-lieu résout. Cet intérêt, commun aux usagers du tiers-lieu, est le point de rencontre. C’est par l’activité individuelle de chacun des usagers que se conçoit et se construit l’activité partagée : ces activités individuelles peuvent être mises en commun.

Dans le cas des tiers-lieux éducatifs, la formation devient l’objectif et les acteurs se rejoignent autour d’un projet commun, ouvert sur l’extérieur et qui s’appuie sur une communauté pour un partage des savoirs.

Un espace intercommunauté

Avec cet espace de travail ouvert, le terme tiers-lieu désigne aussi une volonté de générer des liens communautaires entre les usagers. Ces espaces soutenus par les collectivités locales et certaines entreprises (grandes ou petites, du secteur des nouvelles technologies) se développent aujourd’hui. L’usage de cet endroit révèle la mise à disposition d’un ensemble technique et/ou intellectuel : des matériels et liaisons informatiques, des imprimantes, un aménagement spécifique, la présence d’autres individus, des discussions, une compétence déterminée, mais aussi parfois : des boissons, des jeux…
Les tiers-lieux sont donc « des lieux passerelles coopératifs » libres et ouverts à tous pour :
- Coopérer, mettre en place des modes de consommation collaboratifs.
- Produire soi-même et à plusieurs.
- Travailler et/ou entreprendre autrement.
- Développer des modes de vie durables.
- S’éduquer et se cultiver ensemble.
Ceci est également valable pour les tiers-lieux éducatifs, où les différents acteurs se retrouvent autour de projets interdisciplinaires collaboratifs. Les élèves peuvent alors adopter une position autre que celle d’“élèves” en devenant maître. Avec leurs connaissances mises en commun ils produisent au même titre que les experts.

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Un lieu de contrat

Responsables, bénéficiaires, visiteurs, l’accès au tiers-lieu est conditionné. Le responsable a la charge du tiers-lieu en tant que service. La responsabilité est juridique, administrative, comptable.
Les bénéficiaires sont les usagers des services du tiers-lieu. Des usagers accèdent ainsi aux services par le biais d’un contrat. Ce dernier implique une transaction financière, ou un échange de service.
Les composantes techniques sont liées à la mise à disposition d’outils de fabrication numérique, de dispositifs informatiques, de systèmes d’information, de plates-formes de partage de connaissances, d’éléments de bureautique, de mobilier, de boîtes-à-donner, de formats d’animation, de contrats, de listes de prix, de chartes, de listes de valeurs, etc.
Les éléments non-techniques sont composés des individus humains qui font usage du tiers-lieu en tant que service.
Toute entrée dans un tiers-lieu est donc innovante et nécessite le respect de Codes et de Chartes, quant à l’utilisation, au règlement d’organisation, et respects des valeurs.
Dans le cas des tiers-lieux éducatifs, l’équipe pédagogique doit être activement impliquée dans sa mise en place. Comme le souligne Christophe Noullez, qui aide régulièrement au développement de tiers-lieux éducatifs en temps que conseiller, s’équiper de machines hors de prix ne suffit pas. Il faut prendre en compte les besoins des élèves et de l’équipe pédagogique sans lesquels le tiers-lieu ne fonctionne pas.
Les établissements scolaires au sein desquels se trouve un tiers-lieu accueillent des acteurs de l’extérieur afin d’avoir l’ouverture recherchée, une prise de contact entre élèves et professionnels ou intervenants extérieurs mais l’inverse est également possible. Christophe Noullez note d’ailleurs que certaines réticences de la part du secteur privé tombent de plus en plus en ce qui concerne la collaboration avec “l’éducation nationale”.

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Les origines

« Les premiers tiers-lieux ont été formalisés pour les Etats-Unis, dans les années 80, avec l'intention de révéler un ensemble de lieux intermédiaires, s’intercalant entre le lieu de travail et le lieu de la famille » précise Patrick Génoud dans son article : Les tiers-lieux, espaces d’émergence de créativité.  C’est le sociologue Américain Ray Oldenburg qui a introduit en 1989 cette notion de tiers-lieu. Il s’intéressait à la naissance de nouveaux lieux, intermédiaires entre le domicile et le travail et adaptés à un style de vie urbain, individualisé et mobile.

Cette tendance se propage en Europe.

2000: Le premier tiers-lieu  européen crée est à l’initiative d’une femme, Stéphanie Booth ,née en Suisse dans les années 1960.  En 1998, elle crée une entreprise dont l’ambition est de mettre en relation les entrepreneurs de Suisse romande, partie francophone de la Suisse. Ces services se déclinent en deux volets :

- un site Internet interactif où chacun peut se créer un profil d’utilisateur, effectuer des publications et se relier à l’ensemble des autres utilisateurs.

-un volet organisationnel hebdomadaire de rencontres interprofessionnelles et de conférences gratuites sur des thèmes en lien avec l’entrepreneuriat. L’Éclau est donc le premier espace de coworking de Suisse, à Lausanne en novembre 2008.

 

Patrick Genoud complète l’historique des tiers-lieux dans l’Observatoire technologique, avec l’ouverture des « Open Coffee Club » permettant aux entrepreneurs de confronter leurs projets ou d’obtenir des informations concrètes sur le financement de leur société en devenir. 

2009 : En septembre 2009 à Genève, Geneviève Morand, fondatrice du réseau social Rezonance, lance la Muse, un espace d’émergence pour de nouvelles pratiques économiques.

2010 : En France, les tiers-lieux sont alors conceptualisés.

-A Paris, la Cantine a fait office de pionnière en proposant au début 2008 un espace de travail collaboratif en réseau.

-La Ruche est aussi une initiative parisienne comparable mais dont l’activité est centrée sur le développement durable et l’entrepreneuriat social. Cet espace de coworking met en avant la collaboration et l’échange d’idées, de problèmes et de solutions autour de l’innovation sociale et environnementale.

 

2015 : Éclosion des tiers-lieux en France.

2018: naissance de l’association Tiers Lieux Edu, “Le réseau des tiers-lieux édu a pour mission de mettre en contact les espaces collaboratifs d'apprentissage (établissements scolaires, bibliothèques, fablab, makerspace ou encore openlab éducatif etc).”

juin 2018: ouverture du 110 bis, le laboratoire d'innovation de l'éducation nationale.

 

De facto, les tiers-lieux sont des espaces réels ou virtuels de rencontres entre personnes et

compétences variées, ces dernières n’avaient pas vocation à se croiser. Ces espaces permettent ainsi les rencontres informelles. Ils favorisent la réflexion et la créativité commune issue des interactions sociales. A travers l’ouverture, la flexibilité, la convivialité et l’accessibilité, qu’ils proposent, chacun se retrouve dans une valeur, avec sa spécificité, son fonctionnement, et son mode de financement. Tous les tiers-lieux favorisent en outre la créativité, l’initiative et le partage.

Les différents types de tiers-lieux

Des hackerspaces, des makerspaces , des «Fablabs» internes aux entreprises, des living labs sont des tiers-lieux.  Chacun possède son identité et sa spécificité, et tous représentent des espaces collectifs et collaboratifs suscitant des dynamiques variées.
Y travaillent des entrepreneurs, makers,  fabmanagers, facilitateurs, happiness ou scrum managers, développeurs, superconnecteurs, télétravailleurs…  Ils sont aujourd’hui les explorateurs des révolutions du travail et les inventeurs des métiers de demain.  Nous entrons dans une nouvelle ère : l’ère du « faire des choses ensemble » .

Ces différents tiers-lieux sont donc à la fois :

- des tiers-lieux d’activité

- des tiers-lieux d’innovation

- des tiers-lieux culturels

- des tiers-lieux sociaux

Ces tiers-lieux sont des lieux neutres, dans lesquels les relations hiérarchiques de travail sont abolies et où les réseaux se relient les uns aux autres.

Les tiers-lieux en milieu scolaire, se retrouvent souvent sous la forme de FabLab ou de Makerspace. Certaines écoles qui forment à des métiers faisant usage de machines industrielles peuvent même être équipées de matériel de pointe, valant très cher mais ce qui fait de ces ateliers des tiers-lieux n’est pas l’équipement mais bien ce que certains des acteurs décident d’en faire. Ils sortent de l’usage classique et de la configuration “simple” professeur/apprenant  et s’ouvrent vers l’extérieur.  

Les espaces de coworking en milieu scolaire sont vus par certains comme des tiers-lieux, par d’autre comme le début d’une réflexion, quand les établissement se posent la question de l’aménagement des espaces afin de provoquer et faciliter les rencontres et donc certains projets collaboratifs et une ouverture sur l’extérieur. 

Une innovation dans le domaine de la formation ?

Les tiers-lieux, une innovation dans le domaine de la formation ? 

Dans le domaine de la formation, une innovation est une pratique changeante qui apporte une plus-value par rapport aux actions de formations habituelles en termes de confort et d’avancée. Avant de se demander si les tiers-lieux sont une innovation, il semble important de se demander comment on apprend dans un tiers-lieux.

 

 Apprendre dans un tiers-lieu éducatif…  

Dans l’imaginaire collectif, pour apprendre il faut être assis dans une salle de classe, devant un professeur. Pourtant, il existe bien des façons d’apprendre. Les tiers-lieux en sont la preuve. 

… Grâce aux rencontres et aux échanges :

Les tiers-lieux éducatifs accueillent un public divers : élèves, personnels éducatifs, habitants,… Ainsi, les échanges intergénérationnels, interculturels sont favorisés. Chaque individu vient avec son expérience, son savoir, ses compétences. Cela permet un mélange et un échange de compétences, de savoirs. De plus, dans les tiers-lieux éducatifs, les relations enseignants/apprenants sont modifiées : il n’est plus question d’un enseignant qui détient de le savoir et qui le transmet à l’apprenant. L’enseignant, accompagne, guide l’élève dans son projet et dans sa construction de savoir.

… Grâce aux équipements :

Ordinateurs, logiciels éducatifs, imprimantes 3D, machines à commande numérique, …: le tiers-lieu propose des équipements spécifiques, auquel l’individu n’a pas forcément accès en dehors de ce lieu. Le tiers-lieu devient donc l’endroit où l’on utilise ses équipements en faisant, en expérimentant, en se trompant, en réessayant. Cela permet donc d’apprendre. 

 

… Grâce à l’aménagement de l’espace :

 L’aménagement des tiers-lieux est réfléchi pour permettre et favoriser l’apprentissage. Plusieurs espaces co-existent : des espaces ressources, des espaces de travail individuel, des espaces de travail collectif, des espaces de détente. L’individu peut donc apprendre seul, avec ou sans ressources, ou bien en échangeant avec ses pairs ou avec des médiateurs.

 

Apprendre dans un tiers-lieu

Finalement, que les tiers-lieux soient éducatifs ou non, ils ont la particularité de pouvoir accueillir des individus de tout horizon, de tout âge. Ils ont aussi la particularité d’être équipés de technologies, de matériels qu’on ne trouve pas facilement, auquel l’individu ne peut avoir accès chez lui. Ainsi, les tiers-lieux deviennent un endroit dans lequel l’apprentissage est favorisé. Celui-ci peut se faire de manière consciente ou non, de manière formelle ou informelle.

Toutes ces manières d’apprendre semblent donc apporter une plus-value à la manière traditionnelle d’apprendre, de se former.

Pour aller plus loin...

Le 110 bis

un lab d’innovation au ministère de l’éducation nationale

Toutes les informations concernant le 110 bis sont issues de Présentation du 110 bis, lab d'innovation de l'éducation nationale. Si vous souhaitez en savoir d’avantage, n’hésitez pas à vous rendre directement sur le site. 

Le 110 bis, espace ouvert de 350 m²,  est situé au rez-de-chaussée du 110 rue de Grenelle dans le 7e arrondissement de Paris, au sein du ministère de l'Éducation nationale. Il est comme son nom l'indique, un lieu "bis". Il symbolise un espace offert à tous les acteurs engagés dans l'éducation pour apprendre les uns des autres, s'entraider, mener à bien et valoriser leurs projets.

Pour quoi faire ? 

Lancé par le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, ce projet de création d'un espace dédié à l'innovation et favorisant l'intelligence collective au sein du ministère se concrétise en juin 2018. L'idée est née d'un constat partagé par tous les acteurs de l'éducation nationale : en administration centrale comme dans les territoires, l'institution et ses partenaires peuvent être à l'origine d'initiatives nouvelles, avec un potentiel de création de valeur et d'essaimage parfois très élevés.

Le 110 bis et la gamme de services qui y sont proposés ont vocation à répondre à 4 enjeux essentiels :

  • établir un dispositif de dialogue ouvert et horizontal pour tous les acteurs de l'Éducation, qu'ils soient internes ou externes au ministère ;

  • donner à voir et à comprendre les transformations qui impactent la société de la connaissance et donc l'essence même de l'Éducation nationale ;

  • impulser de nouvelles façons de travailler, de collaborer, de documenter et contribuer à l'appropriation et à la diffusion de ces méthodes ;

  • accompagner les porteurs de projets innovants (agents des administrations centrales et déconcentrées, enseignants, personnels des établissements, etc.) en leur fournissant des ressources et des outils pour développer et valoriser leur projet.

Témoignages

A quels besoins les tiers-lieux répondent-ils au niveau des communes, collectivités, institutions?

"Rapprocher les écoles, collèges, lycées, association et habitants autour de valeurs des communs et de l'acculturation numériques."

"Un apprentissage par "le terrain" pour nos étudiants en études d'ingénieurs avec une vrai confrontation à la réalité dans un atelier de prototypage. Un lieu d'échange et de rencontre pour les bricoleurs. Et en ce moment un coup de pousse pour le corps médical en leur fabriquant gratuitement des visières de protection."

"Complément innovant d'un projet ambitieux de réhabilitation d'une ancienne friche industrielle et moteur du développement économique, culturel, sportif et touristique pour revitaliser le territoire intercommunal."

Ces témoignages ont été recueillis par le biais d'un questionnaire en ligne.

Pour conclure

Il y a autant de définitions des tiers-lieux qu’il y a de modèles ou d’usages de ces espaces. Les modes opératoires sont différents mais dans les faits nous sommes tous d’accord sur l’aspect du travailler autrement.

Ainsi, nous pouvons dire que les tiers-lieux ont tous une double ambition :

  • créer de la valeur sur les territoires 

  • favoriser le bien vivre ensemble

Les tiers-lieux répondent à des enjeux sociaux, économiques et territoriaux contemporains.

Peut-être peut-on imaginer à l’avenir un accroissement des tiers-lieux avec l’arrivée des nouvelles générations dites « digital natives » qui ont soif de mobilité, d’innovation et d’ouverture ainsi que la volonté gouvernementale à renforcer et à déployer ces initiatives ?


Enfin, si vous souhaitez aller plus loin, Yoann Duriaux et Antoine Burret ont rédigé le manifeste des Tiers-Lieux, un ouvrage collectif qui vise à améliorer la compréhension de la dynamique des tiers-lieux de manière à diffuser ses valeurs et à démultiplier son impact sur la société.

Remerciements

Nous tenons à remercier toutes les personnes ayant pris du temps et répondu à notre questionnaire, elles nous ont permis un éclairage précieux en vue de notre écrit.
Nous tenons à remercier particulièrement Monsieur NOULLEZ Christophe. Très instructive, l’entrevue que nous avons pu mener nous a permis de centrer différemment notre article. Nous avons choisi de ne pas séparer nos parties et d’intégrer l’élément spécifique aux tiers-lieux éducatifs dans chacune. Par ailleurs, l’entrevue nous a également permis de mieux connaître les tiers-lieux et surtout, de réaffirmer l'intérêt pour ce nouveau mode de travail pour le bien commun. Les précisions décrites correspondaient parfaitement à nos recherches. Aussi, en retour, nous espérons que notre article permettra un “savoir commun ” au service des tiers-lieux.
Nous remercions également notre professeur Monsieur SALAM Pierre, enseignant chercheur en didactique des langues à Le Mans Université de son aide tout au long de cette aventure. Edgar Morin, Philosophe, disait : « Enseigner la compréhension entre les humains est la condition et le garant de la solidarité intellectuelle et morale de l'humanité. » 
N’est ce pas ce que nous venons de démontrer tous ensemble?

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